Qu’il s’agisse de parler en public, de changer de style vestimentaire ou simplement de faire un choix, le regard des autres nous rattrape souvent. On commence à agir naturellement, sincèrement puis un petit doute se met en place « que vont penser les gens ? ». Et on repose ce vêtement flashy qui nous plaisait tant dans le magasin, on choisit les alternatives qui conviennent surtout aux autres et, puisque le doute persiste souvent, on trouve des excuses pour annuler notre discours. Le regard des autres pousse beaucoup d’entre nous à s’éloigner de leurs propres buts. Si vous voulez mon conseil, ignorez le regard des autres. Vous attendiez-vous à un article plus détaillé ? D’accord. C’est parti.
1 — Comprendre la blemmophobie
La peur du regard des autres, c’est avant tout la peur d’être exclu des groupes dans lesquels nous vivons. C’est la peur de ne plus bénéficier de leur protection. C’est notre instinct de survie qui parle.
Se soucier des autres est également un moyen de faire savoir aux gens qu’ils comptent pour nous. C’est un mécanisme essentiel au fonctionnement des sociétés.
Ce réflexe qui remonte aux origines de l’humanité n’est pas totalement dénué de sens aujourd’hui. Nous dépendons souvent d’un groupe, par exemple au travail. En revanche, la plupart des groupes modernes sont maintenant organisés selon des critères rationnels, les entreprises préfèrent vous dire « venez comme vous êtes » (pas du pub hein) plutôt que de vous faire payer en fonction de votre image.
D’autres groupes, comme un groupe d’amis, fonctionnent de manière essentiellement affective. Ils nous servent à passer du bon temps et une certaine fantaisie peut être un bon prétexte pour une franche rigolade.
Mais les choses deviennent plus compliquées dès lors que le regard des autres nous pèse. Donc si vous sentez la pression monter, posez-vous les questions suivantes :
Qu’ai-je à perdre et qu’ai-je à gagner ?
Est-ce que j’accepte de prendre le risque de gagner autant que celui de perdre ?
Et j’allais oublier : oui, la peur du regard des autres, techniquement, c’est la blemmophobie lorsqu’elle se révèle particulièrement intense. Dans sa forme légère, il s’agit simplement de timidité, et nous vivons tous avec.
2 — Arrêter de croire que tout le monde nous regarde
On peut passer sa vie à se demander ce que les autres vont penser. Mais encore faut-il que les autres nous regardent ! Les gens ont probablement mieux à faire que de nous observer et de nous juger.
Vous rappelez-vous comment était habillé votre collègue de travail au réfectoire hier midi ?
Vous vous souvenez peut-être de ce moment où le plat de spaghettis a taché sa chemise blanche pour l’après-midi ! Vous êtes-vous dit qu’il était « bête » ou qu’il n’avait pas eu de chance ? Vous avez probablement ri un peu, mais sans juger la personne pour autant. Lorsqu'on se retrouve dans ce type de situation à la fois gênante et amusante, autant en rire soi-même et remplacer le stress par la détente.
Le monde va tellement vite. Bien sûr, il y a parfois des gens pour rappeler que nous n’avons pas toujours été à la hauteur. Mais ces gens ont beaucoup d’autres chats à fouetter et reviennent assez vite à leurs objectifs principaux.
3 — Arrêter de se demander ce que pensent les autres
La qualité de nos questions induit la qualité de nos réponses. Si vous vous demandez ce que les autres pensent de vous alors votre cerveau vous soufflera tout un tas d’hypothèses sur ce que les autres pensent de vous. Et pourtant aucune de ces hypothèses n’est réellement fondée.
Ne vous demandez pas ce que les autres pensent quand vous faites des choses importantes.
Mais le simple fait de penser à ne pas se demander ce que les autres pensent vous incite à le faire. Donc ne vous laissez pas envahir par ce sujet. Dès lors que vous vous surprenez en train de vous demander comment les autres vont réagir, dites-vous simplement « Cette question est sans intérêt » et rappelez-vous pourquoi vous faites les choses.
4 — Choisir sa motivation
Celui qui agit pour prendre plus, pour gagner ou dominer vit dans la crainte perpétuelle de perdre. Celui qui vit uniquement pour parfaire son image aux yeux des autres éprouve une peur légitime de dégrader son image à chaque instant.
Défendre une cause, agir pour les autres, vouloir donner son maximum et faire un pas de plus sont autant de motivations qui ne laissent pas prise à la peur du regard. On n’a rien à perdre lorsqu’on veut simplement tout donner.
Tout n’est qu’une question de point de vue. Un sportif qui joue pour dominer ou pour sa prime craint évidemment la défaite. Celui qui joue pour offrir le meilleur spectacle, les meilleures émotions, lui, a tout à gagner. On peut craindre de passer pour un looser aux championnats mondiaux, mais la vérité c’est que la plupart des gens voudraient déjà pouvoir se qualifier pour les régionaux.
La prochaine fois que vous aurez peur, pensez à votre motivation. Elle est sûrement plus profonde que de simplement plaire aux autres. Donc finalement, quel est le problème s’ils ne nous jugent pas tout à fait au mieux ?
Lorsque vous choisissez vos projets, optez pour celui qui vous fera le plus grandir, qui vous rendra plus sage ou plus fort. Personne ne pourra jamais vous reprocher de vous tromper quand vous voulez progresser. Et si tout ne se passe pas comme prévu, vous aurez au moins fait un pas et les gens vous trouveront sans doute courageux.
5 — Réaliser ce que vous coûte la peur
Le stress, les opportunités manquées, le travail réalisé et abandonné au dernier moment sont autant de situations que nous sommes amenés à vivre sous l’effet de la peur.
La peur fixe notre attention sur ce qu’on pourrait perdre. Elle nous aspire, elle nous captive, elle nous met le « nez dans le guidon ». Et en nous concentrant sur les innombrables détails qui pourraient mal tourner, on ne remarque plus que la peur elle-même nous coûte plus cher que nos propres erreurs.
C’est la peur qui nous fait bégayer pendant un discours ! Ce n’est pas une question de compétence ou de regard des autres. Notre concentration et notre énergie partent dans la maîtrise de la peur au détriment de nos objectifs.
Repensez à la dernière fois que vous avez eu peur. Qu’avez-vous gagné et perdu à ce moment ? Que se serait-il passé si vous n’aviez pas eu peur ?
L’équilibre idéal consiste à séparer la décision et l’action. Dans un premier temps, décidez de votre plan d’action sur des critères logiques et en tenant compte des risques, mais pas de vos peurs. Dans un second temps, déroulez votre plan et lâchez prise.
Nous avons parcouru plusieurs clés pour relâcher la pression et prendre du recul avec le regard des autres. Mais la peur du rejet ne doit pas contraindre tous nos choix. Il arrive un moment où il faut simplement accepter l’éventualité d’être rejeté. On retrouve alors notre authenticité et une certaine liberté dans nos prises de décisions. Et cette liberté fait du bien.
Pour aller plus loin et recevoir régulièrement de nouveaux conseils, n’hésitez pas à vous abonner à la chaîne YouTube de Jo. Chaque semaine, une vidéo vous présente des conseils, des hypnoses ou des phrases motivantes pour vous inspirer et vous surpasser.
Adrien
Comments