La cigarette se reflète dans la bouteille à moitié vide, tandis que la fumée s'élève lentement dans l’air dans une danse psychotique. Le diablotin sur notre épaule ne cesse de chuchoter « allez, juste pour une fois ». Nous savons tous que c’est un piège, que nous pouvons vite nous éloigner de nos objectifs, que nous jouons gros. Mais ce n’est pas si simple d’y résister. Comment vaincre les addictions sociales grâce au coaching ? Comment les reconnaître ? C’est le sujet d’aujourd’hui. Autant vous le dire tout de suite, je ne suis pas sûr que vous puissiez vous passer de cet article à l’avenir.
Attention, nous ne parlons pas ici de drogues « dures ». Celles-ci sont étudiées pour qu'un sevrage dérègle sévèrement votre métabolisme. Si vous consommez ce type de substances, l'aide d'un médecin est nécessaire pour votre sécurité.
Qu’est-ce qu’une addiction sociale ?
L’addiction, c’est une impossibilité de contrôler un comportement, de façon répétée, et malgré la connaissance de ses conséquences négatives.
L’addiction sociale relève d’activités courantes ou, parfois, conseillées (on peut être addict au sport). Ce n’est donc pas tellement la nature des substances ou des pratiques qui définit l’addiction.
On parle d’addiction sociale dès lors qu’elle participe à l’intégration d’une personne dans un groupe. Elle repose alors sur des conventions sociétales. La première cigarette écœure plus d’un fumeur. La fumée chaude pénètre les poumons en laissant un goût amer au fond de la gorge quand une quinte de toux inarrêtable nous plie en deux. Mais nombreux sont ceux qui commencent à fumer pour ne pas rester les bras ballants dans une fête, pour faire comme les autres ou pour pouvoir répondre par l’affirmative lorsqu’on leur demande une cigarette.
Avec l’âge, la pression sociale a généralement de moins en moins d’emprise. Cependant, les comportements addictifs peuvent être déjà ancrés. Divers mécanismes peuvent alors intervenir :
Un réflexe. On a envie de fumer à l’annonce d’une mauvaise nouvelle comme le chien de Pavlov se met à baver en entendant la cloche… alors que la gamelle est vide.
Une dépendance à des molécules de plaisir ou de récompenses pourtant naturelles et nécessaires comme la sérotonine ou la dopamine.
Un conflit psychique, un manque est souvent à l’origine d’une addiction sociale. On peut ainsi chercher à combler un sentiment d’insécurité, à se sentir aimé ou apprécié, à oublier nos déboires, fuir une situation redoutée…
L’addiction sociale cache donc des mécanismes assez complexes, mais elle possède des origines bien déterminées et donc il est possible de les combattre en agissant sur leurs causes.
Surmonter l’addiction par le coaching
Une approche directe consiste à se mettre en situation de privation. La technique repose alors uniquement sur la volonté. Il s’agit de résister. Mais avec le manque, l’envie devient de plus en plus forte et la détermination s’épuise dans le temps. C’est la raison pour laquelle cette forme de sevrage échoue souvent.
Le coaching vise à mettre en place une stratégie de changement. Il s’agit alors de jouer sur les motivations et sur les associations d’idées pour remplacer une envie destructive par une envie constructive. En recherchant le manque qu’on cherche à combler et en travaillant dessus, on peut réduire l’envie. Un fumeur qui a besoin d’une cigarette pour gérer son stress aura plus de facilité à agir sur la cause de son stress plutôt que d’augmenter la pression psychologique en ajoutant la simple privation de nicotine.
Le plaisir se distingue du bien-être. Une bonne bouffée de tabac ou un like sur Facebook peut faire grandement plaisir, c’est vrai. Mais il laisse un arrière-goût amer parce qu’au fond, on sait qu’on s’éloigne de la victoire pour cette compétition qui nous tient à cœur. À l’inverse, un entraînement intense épuise, il demande des efforts et parfois de douloureuses courbatures suivent. Mais il reste la fierté d’être allé plus loin et d’avancer vers ses buts.
Surmonter une addiction sociale par le développement personnel, c’est donc choisir, mais c’est surtout donner du sens à ses actes. C’est se remplir de l’intérieur pour diminuer la dépendance aux facteurs extérieurs.
Comment vaincre une addiction sociale ?
Pour déprogrammer une addiction, plusieurs étapes sont nécessaires.
1 - prendre conscience de l’addiction.
Bien entendu, on ne peut pas lutter contre un saboteur dont on ignore l’existence. Pour savoir si vous avez de simples plaisirs passagers ou si vous êtes en situation d’addiction, posez-vous ces quelques questions :
Êtes-vous sujet à un comportement régulier ?
Ce comportement est-il susceptible de nuire à vos objectifs ? Consomme-t-il votre temps de façon inutile ? Diminue-t-il vos facultés ?
Quel est l’intérêt de ce comportement ? Prendre des nouvelles de vos amis sur Facebook de temps en temps est sans doute utile. Regarder 22 fois par jour une pomme de terre en forme de Marilyn Monroe, ce n’est probablement pas le sens que vous souhaitez donner à votre vie.
2 - Décider d’arrêter.
Décider ne fait pas tout, nous sommes d’accord. Pourtant, la décision reste obligatoire pour obtenir des résultats. Si vous regardez le paquet de cigarettes et vous vous retenez en disant « Pas pour l’instant, je tiens bon », vous êtes déjà en train de céder. Prenez le paquet, jetez-le et dites-vous « non, j’ai arrêté. Le sujet est clos ». Ne laissez pas le diablotin revenir à la charge toutes les dix minutes.
3 - Visualiser ses objectifs.
Vous avez envie de prendre un verre pour vous relaxer avant de pitcher votre projet d’entreprise ? Imaginez-vous plutôt arracher un standing ovation parce que vous avez tenu un discours précis et répondu aux questions des investisseurs. Vous avez envie de fumer, imaginez les histoires que vous raconterez à vos petits enfants quand vous serez vieux, mais en parfaite santé. Nourrissez votre esprit de choses constructives plutôt que de faiblesses et de dépendances.
Un coach en développement personnel peut apporter beaucoup sur cet aspect. Son métier consiste justement à vous accompagner dans la compréhension de vos objectifs. Il utilise l'hypnose comme outil d'introspection pour vous aider à décoder les manques sur lesquels vous n’arrivez pas à mettre des mots. Avec la PNL, il peut par exemple vous aider à déclencher des visualisations positives au moment où vous en avez besoin.
4 - Se détourner de l’addiction
Passer à l’action est souvent le meilleur moyen de lutter contre les manques. Ne restez pas à côté de votre ordinateur si vous êtes addict à Facebook ou Twitter. À la place, lancez-vous maintenant dans des actions pour avancer vers vos buts. Vous avez envie de fumer ? Travailler sur ce dossier sensible qui vous stresse sera beaucoup plus bénéfique qu’une cigarette, je vous l’assure.
Être bien entouré fait la différence. Rapprochez-vous des gens qui vous tirent vers le haut, ceux qui vous encouragent et qui comprennent les phases par lesquelles vous passez. On conseille parfois d’intégrer des groupes de soutien. Mais rappelez-vous : que vous soyez entouré par un coach, un groupe de soutien ou par un ami, surmonter votre addiction dépend avant tout de vous.
Le diablotin s’invitera probablement encore quelquefois sur votre épaule. Mais vous n’êtes pas seul. Sur l’autre épaule, le chérubin, lui, vous rappelle que la seule façon d’avancer reste de passer à l’action. Videz cette bouteille dans l’évier, découpez les cigarettes, prenez l’air et penchez-vous sur les projets qui vous tiennent à cœur. Si vous avez besoin d’aide, n’hésitez pas à vous tourner vers des professionnels. Ils possèdent des outils pour vous aider à vous focaliser sur les actions qui donnent un sens à votre vie et qui vous rendront fier de vous.
N’hésitez pas à vous abonner à la chaîne YouTube de Jo. Ses vidéos de motivation et de relaxation vous aident à faire le plein d’énergie pour avancer et aller encore un peu plus loin vers vos objectifs.
Adrien
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